Informations complémentaires sur la galaxie Xi
Les gangstaliens sur Mars:
Dans une zone obscure de Mars, que la recherche spatiale humaine tarde à découvrir, se trouve un dépotoir intergalactique où vivent les gangstaliens. Derniers survivants de la lointaine galaxie Xi, arrivés sur Mars par accident à travers le vortex de l’abscons, ils y ont fondé leur territoire (ou plutôt marsitoire ?) et ils s’y trouvent bien, loin de l’apocalypse qui a détruit la quasi-totalité de leur galaxie.
Gertrilde, Nazdebou, YellowDubbeLady, Ibidibou, Protogod et Mi, sont chacun issus d’une civilisation qui s’est autodétruite : ce sont des survivants amoraux, décadents, mais sympathiques, des seconds couteaux pour la plupart, qui, par leurs qualités ou leurs défauts (ou par le plus pur des hasards) ont su fuir leurs divers contextes apocalyptiques pour se réfugier sur la planète rouge.
Le vortex de l’abscons :
Ce trou noir est survenu brusquement dans la galaxie Xi, aux alentours de Naz, peu après que l’équipée des gangstaliens, fraichement formée, aient quitté l’atmosphère toxique de la planète-poubelle. D’aucuns diraient que ce phénomène inexplicable s’est produit au moment précis où Nazdebou a fumé par accident la dernière spore d’amour du Champignon Omnipétent. On peut ainsi imaginer que la combustion de la dernière relique de l‘empire Mi ait créé une sorte de déchirure dans l’espace-temps…
Aspirant le vaisseau-kit-de-survie qu’avait « emprunté » les gangstaliens, ainsi que
la couche superficielle de Naz (constituée essentiellement de déchets galactiques et d’éléments gazeux), le vortex de l’abscons a recraché le tout sur Mars.
Les Mantis :
La redoutable espèce des Mantis constitue une menace latente pour l'ensemble de la galaxie Xi, menace jusque-là maîtrisée par le pouvoir en place de l'empire Mi. Cantonnées sur la planète Zzzztblknmpvr, plus communément appelée « La Ruche », les Mantis sont organisées comme un régime totalitaire clitocratique, dans lequel les mâles (qui ressemblent à de minuscules cancrelats) ne servent qu’à la reproduction et à l’assouvissement d’un sadisme éhonté. En effet, le plus pur des délices pour une femelle Mantis consiste à dévorer son partenaire sexuel au terme d’un accouplement des plus brutaux. Ce procédé accroit d’ailleurs énormément la fertilité des femelles, ce qui représente un réel danger pour l’équilibre de la galaxie Xi. En cas d’ingestion du mâle, une seule femelle pond jusqu’à 10'000 œufs (contre 10 en cas de jeûne post-coït). Sachant que le temps de maturation de sa progéniture jusqu’à l’âge adulte ne prend que 2 heures, il semble heureux que cette sauvagerie cannibale (et l’invasion apocalyptique qui en découlerait) soit inhibée par les phéromones d'amour distillées dans l’ensemble de la galaxie à partir de la planète Lov.
La drogue N :
Cette drogue ne semble pas provenir de la galaxie Xi et sa composition est un mystère. Elle est en général contenue dans des bombes aérosols et se spraye sur n’importe quelle muqueuse. Son effet est radical : dans un premier temps, la drogue N bloque complètement l’effet des phéromones d’amour provenant du Champignon Omnipétent, dans un deuxième temps, elle galvanise à l’extrême les forces destructrices inhérentes à chaque nature profonde. On comprend dès lors pourquoi cette substance puissante est très convoitée sous l’empire Mi, pourquoi elle est considérée comme un grave délit par ce même empire Mi et pourquoi elle coûte si cher (à la grande joie des Bou). Elle se vend sur le marché plus ou moins coupée aux substances radioactives, mais se trouve dans sa forme la plus pure dans des bombes aérosols comportant un logo vert et violet. La drogue N est massivement consommée par les adeptes du culte Gâ.
Le culte Gâ :
Ce culte est né d’un sentiment de ras-le-bol face à la tyrannie de l’amour universel. Les premières réunions ont eu lieu sur la planète-poubelle Naz (l'antre de Nazdebou), son atmosphère toxique en faisant le lieu le moins chargé en phéromones d’amour de la galaxie Xi. Il s’agit, par le truchement de divers rituels collectifs, de réapprendre progressivement à se détester. Mais l’amour du prochain demeure une réalité très puissante dans la galaxie Xi, et il n’est pas facile de s’élever à un niveau de détestation supérieure. Ainsi, les adeptes du culte Gâ sont à l’origine des idéalistes éclairés qui tentent d’accéder au but ultime de la détestation universelle en puisant dans leurs propres ressources. Cependant, l’arrivée de la drogue N sur le marché des produits illicites changera radicalement la donne. S’imposant comme un élément incontournable des rituels Gâ, elle permettra non seulement de populariser un culte auparavant réservé aux élites intellectuelles, mais aussi de permettre son exportation hors de Naz dans les quatre coins de la galaxie. Le culte Gâ obtiendra dès lors un succès grandissant, et cela en particulier dans la population Protogod. Avec la drogue N et l’inclusion d’adeptes nettement moins éclairés, les rituels collectifs se vulgarisent et dégénèrent parfois en carnages ou en orgies (selon les espèces en présences). On rapporte que, dans certaines réunions secrètes, il s’est ingéré plus de deux bombonnes aérosol de N pure. L’on raconte aussi que de plus en plus d’adeptes du culte Gâ ont eu une étrange vision : deux silhouettes violacées, nimbées d’une curieuse lumière verdâtre, surgissant soudainement au milieu du cercle de détestation et s’adressant aux adeptes dans une langue inconnue et hypnotique…
Les Gloebs :
Cette espèce de nature profondément anarchiste a fui la galaxie Xi dès l’avènement de l’empire Mi. ils vouent un culte mystérieux à leur père créateur qu'ils appellent "Sèyo". De par leur nature extrêmement chaotique et contestataire, Les Gloebs ont en détestation les phéromones d’amour ainsi que l’idée même d’une harmonie universelle. On les soupçonne de fournir les Bou en drogues N et d’être les principaux dispensateurs du culte Gâ.