C’est l’histoire d’un mec


C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus l’usine
C’est l’histoire d’un burnout face à la machine
La pression continue du travail en chaîne
Le cliquetis déchaîné des machines-outils
Ont broyé sa personne, ont eu raison de lui
Ont broyé sa personne, ont eu raison de lui
    C’est pourtant bien d’avoir un job, 
    c’est pourtant bien d’avoir une vie…
C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus son mac
Sa tablette, son portable, son PC, son smart
Il n’a pas de follower et refuse d’en être un
Et pour son malheur, personne ne l’étreint
La blonde poupée qui l’inonde de like
Et d’images pathétiques qui se veulent romantiques
N’offre aucune perspective de mise en pratique
Personne ne la nique, elle n’est que numérique
Erreur système ! Il sent monté la haine
Et sur son écran tactile, il se déchaîne
C’est l’histoire d’un mec qui désinstalle
Sa connexion de façon radicale
    C’est pourtant bien d’être connecté, 
    c’est pourtant bien d’avoir une vie…
C’est l’histoire d’un mec perdu dans les bouchons
Qui maudit les pendulaires à grands coups de klaxon
C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus le bus
La promiscuité des gens et des virus
C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus le train
Qui va foutre une claque au gamin du voisin
C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus l’avion
La climate, les contrôles à répétition 
C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus notre ère
Il a le mal de mer, il a le mal de l’air, il a
Du mal à s’y faire, à toutes ces machines
Qui le transportent en droite ligne chez Lucifer
    C’est pourtant bien de voyager, c’est pourtant bien d’avoir une vie…
C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus son pacemaker
C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus son pacemaker
C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus son pacemaker
C’est l’histoire d’un mec que la machine écœure
    C’est pourtant bien d’avoir un cœur, c’est pourtant bien d’avoir une vie…
 C’est l’histoire d’un mec qui supporte plus son pacemaker… et qui meurt.